Finitude et sublimation

2021-2024

Thèse en recherche-création menée à l’Ecole Universitaire de Recherche ArTeC et au laboratoire TransCrit, Université Paris 8. Elle est dirigée par Arnaud Regnauld et Laurence Devillers.

Alors que le développement croissant de l’intelligence artificielle corrobore le désir transhumaniste de dépasser les limites posées par le corps humain, cette recherche réfléchit aux liens qu’entretient l’évolution technologique avec une histoire longue de la sublimation des corps. En passant par la théologie depuis Platon, l’alchimie au Moyen-Âge, la psychanalyse au 20e siècle ou la computation au 21e siècle, la sublimation envisage le détachement de l’esprit de son ancrage corporel. Enracinées dans cette tradition de pensée, les IA ne prennent pas en compte la réalité évolutive des corps ni la richesse d’autres sensibilités comme celles des personnes âgées, et se trouvent amputées de tout un imaginaire pourtant nécessaire au renouvellement du monde et à l’acceptation de la vieillesse et de la mort dans la société.

À travers une série d’ateliers d’écriture mobilisant l’argile et un générateur de texte artificiel, des personnes résidant en Ehpad sont invitées à produire une œuvre d’art textuelle et sonore destinée à être présentée dans des centres d’art.